Assistant à l'incinération de plus de 100 tonnes d'ivoire, la ministre de l'Environnement Ségolène Royal en visite dans la capitale kényane de Nairobi le 30 avril dernier, a annoncé l'interdiction de tout commerce d'ivoire sur le sol français. Après avoir suspendu les exportations d'ivoire légale en janvier 2015, la France suspend aujourd'hui la remise des certificats d'exportation d'ivoire brut. La ministre a également ajouté vouloir porter cette initiative au niveau européen et en appelle aux autres pays membres afin de soutenir les "pays africains en lutte contre la criminalité et le massacre des éléphants". L'Allemagne, la Suède et le Royaume-Uni ont proscrit l'importation d'ivoire sur leur territoire.
Le gouvernement envisage également une coopération renforcée entre le ministère de l'Environnement et les services des douanes.
La loi biodiversité pour renforcer le dispositif
Actuellement en discussion au Sénat pour une deuxième lecture, la loi pour la reconquête de la biodiversité prévoit un durcissement des sanctions à l'encontre des trafiquants d'espèces protégées. Afin de rendre dissuasives les amendes infligées aux braconniers, celles-ci ont été multipliées par dix, pouvant atteindre 175.000 euros. Les coupables pourront se voir condamnés à une peine de prison allant jusqu'à deux années. En cas de participation à un trafic commis en bande organisée, l'amende pourra être multipliée par cinq, atteignant 750.000 euros. Cette augmentation vise l'alignement sur le niveau de sanction encourue en moyenne pour les mêmes infractions dans les autres Etats membres européens.